LA LOUVETERIE


Petites définitions :

Louveterie : institution ayant pour mission d’assurer les battues de destruction des nuisibles.
Louvetier : lieutenant de louveterie.
Lieutenant de louveterie : fonctionnaire bénévole et assermenté appartenant à la louveterie.
Luparii : chasseurs de loups au temps de charlemagne.


Chronologie rapide :

Cette institution est née de la volonté de confier le soin de débarrasser le pays des bêtes féroces, à savoir le Loup, à des spécialistes et ce à temps plein.

Ce fut Charlemagne (768-814) qui en eut l’idée en premier.

Dès 813, les luparii, détenteurs d’une commission d’officier et rétribués pour leur intervention à la chasse-plaisir de la noblesse furent associés à la destruction des Loups sur les terres royales.
Ces derniers étaient rétribués pour leur intervention.
Avec l’extension de l’influence de la couronne, leurs activités devaient s’exercer sur des territoires toujours plus vastes.

François 1er (1515 - 1547) l’officialisa. Il organisa un corps de chasse en 1520.

La louveterie disparut pendant deux brèves périodes. La première fut celle de la révocation des commissions sous Charles VI (1395-1404) et la seconde dut celle de la révolution (1789-1805).
Napoléon en 1805, devait rétablir l’institution en réformant notamment sa structure hiérarchique.



Objectifs :

L’objectif essentiel était de quadriller le domaine royal en veillant à la capture des loup, à la présentation des peaux et à la recherche en mai des portées et des louveteaux.

Par leurs actions individuelles (piégeage, capture, chasse à courre) et collectives (organisation de battues) les louvetiers ont maintenu pendant durant des siècles l’effort d’éradication du loup.
Et afin que leur commission ne se limite pas à un simple titre honorifique, ils devaient entretenir à leurs frais un équipage de chasse composé d’au moins un piqueur, deux valets de limier, un valet de chiens, dix chiens courants et quatre limiers ". En contre partie ces hommes bénéficiaient de privilèges conséquent : exemption du service militaire, de la taille personnelle, du logement des gens de guerre, de guet, des patrouilles et corvées, autorisation du port d’armes, des couleurs du roi, levée de primes. Ils avaient également le droit de chasser à courre deux fois par mois dans les forets impériales chevreuil, sanglier et lièvre.

Les relations des officiers de louveterie avec le pouvoir central était étroites. Ce fut notamment Louis XVIII qui fixa leur uniforme. Au XIXe siècle 39% des lieutenants appartenaient à la noblesse et exerçaient en outre un rôle politique local. 61% étaient des propriétaires terriens.



Aujourd’hui :

En 1966, l’assemblée nationale décida de moderniser la louveterie. Celle ci existe encore malgré la disparition du Loup. En 1971, la loi française a adapté ce corps à l’économie moderne. Ce sont aujourd’hui des auxiliaires d’agriculture et conseillers cynégétiques, nommés pour trois ans par le préfet. Ils sont encore en principe chargés, aujourd’hui, " de la régulation des nuisibles et du maintien de l’équilibre de la faune sauvage ".